Le corps propre en sémiotique

Auteurs

  • Maria Goreti Silva Prado Universidade Estadual Paulista ( UNESP/Campus de Araraquara ). Endereço para correspondência: magoreti.silva@gmail.com

DOI :

https://doi.org/10.11606/issn.1980-4016.esse.2013.61248

Mots-clés :

Actant, Champ positionnel, Corps propre, Énonciation, Présence

Résumé

Dès ses premiers instants, la sémiotique greimassienne apparaît en évolution constante. Fondée au cours des années 1960 par un groupe dirigé par Algirdas Julien Greimas, elle s’est attachée à développer une méthodologie d’analyse orientée vers la compréhension de la construction du sens dans tout type de texte. Pour des raisons méthodologiques, la préoccupation théorique initiale était tournée vers la recherche des éléments discontinus. Organisée sous la forme d’un parcours génératif composé par des niveaux — fondamental, narratif et discursif —, la méthodologie sémiotique a toujours privilégié la cohérence de ses concepts, en cherchant à procéder à des ajustements dans son cadre théorique lorsque, à un de ces niveaux, surgissaient des instabilités qui compromettaient l’ensemble théorique. À la fin des années 1980, la thématique passionnelle, qui intéressait les études sémiotiques de l’époque, pointait la nécessité d’une amélioration dans l’ensemble épistémologique, cristallisée dans l’intérêt pour la recherche des éléments continus qui participent à la construction du sens. À partir de ces études, la notion de corps, laissée de côté par la Sémiotique en vertu du développement d’une théorie de l’action, au nom d’un formalisme et d’un logicisme qui ont régné sur la Linguistique structurale des années 1960, en vient à occuper une place de choix dans la théorie. Cherchant à établir un lien entre la notion de corps et d’actant, Jacques Fontanille considère que le corps, opérateur de la sémiose, est constitué par la chair et par le corps propre. La chair, appelée le moi, serait l’instance énonçante, responsable pour la prise de position dans le processus de sémiose. Le corps propre, que l’auteur nomme le soi, serait porteur de l’identité qui se construit dans le processus de sémiose et dans le développement syntagmatique de chaque sémiotique-objet. L’objectif de ce travail est de réfléchir sur la manière dont la notion de corps a été incorporée à la théorie Sémiotique et comment elle a été traitée par Jacques Fontanille.

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Publiée

2013-06-18

Numéro

Rubrique

Articles

Comment citer

Prado, M. G. S. (2013). Le corps propre en sémiotique. Estudos Semióticos, 9(1), 68-79. https://doi.org/10.11606/issn.1980-4016.esse.2013.61248