Un couple incertain ?

Résumé

Cet article aborde la problématique de l’immanence sans la séparer de son couple original dont elle fait partie en philosophie aussi bien qu’en sémiotique. L’hypothèse suivante y est développée : la transcendance est la limite de l’immanence admise, ce que nous pouvons reformuler de deux manières. La première, positive et énoncée depuis la perspective de la transcendance : celle-ci serait l’espace qui abrite les difficultés non résolues ou mal résolues dans l’immanence. La deuxième, négative et énoncée depuis la perspective de l’immanence : on dirait alors que le manque d’emprise de l’affectivité, par exemple, renvoie son rejet à l’espace ouvert de la transcendance. La relation immanence/transcendance n’est autre qu’une alternance fondée sur une relation plus profonde qui la soutient et qui est conçue depuis la théorie de la valeur en sémiotique : valeurs d’absolu/valeurs d’univers. C’est finalement le sujet qui évalue, mesure et relativise le domaine de la transcendance par rapport à celui de l’immanence ; par l’intermédiaire des opérations analysantes de cette dernière, les dimensions de la transcendance, qu’il s’agisse de l’intensité ou de l’extensité, avancent et reculent quant à leur capacité à être analysées.