La justice balzacienne: des tables de la loi aux tables de l’aloi
DOI :
https://doi.org/10.11606/issn.2316-3976.v6i12p38-53Mots-clés :
Contrat, Balzac (Honoré de), Droit, État, MœursRésumé
C’est l’œuvre de Balzac qui signe véritablement l’entrée de la justice en littérature, laquelle fournit la matière d’une multitude d’intrigues. Nostalgique d’une société organique dont il réfère la perte à l’événement révolutionnaire, Balzac conçoit la justice rapportée à ce moment, synonyme pour lui de bascule d’une société de droit à un ordre de fait que symbolise le contrat, garant d’un nouveau pacte social dont La Comédie humaine passe au scalpel tous les dysfonctionnements. Dès lors, la justice dit-elle le droit ? Pas sûr, à lire les avertissements que professe le duc de Chaulieu dans Les Mémoires de deux jeunes mariées : « Il n’y aura plus que des lois pénales ou fiscales, la bourse ou la vie ». Et l’on peut d’autant plus en douter à voir Vautrin devenir chef de la police ce que le précédent de Vidocq ne peut suffire à expliquer : au-delà du cas particulier, ce sont bien des mutations structurelles que désignent Balzac, celles qui accompagnent l’entrée dans la société civile.
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