Les démêlés des écrivains avec la justice
DOI:
https://doi.org/10.11606/issn.2316-3976.v6i12p05-22Keywords:
Écrivains, Poursuites judiciaires, Écrits politiques, Bonnes mœurs, ResponsabilitéAbstract
Cette contribution vise à donner un aperçu des difficultés que les écrivains français et belges ont eues avec la justice de leur pays, plus précisément des poursuites que leur activité littéraire leur a values de la part du ministère public. Les poursuites intentées contre les auteurs peuvent être dues à des écrits de nature politique. On en rencontre sous l’Ancien Régime (Diderot, Rousseau), pendant la Révolution (André Chénier), sous la Restauration (Paul-Louis Courier, Béranger), sous le règne de Louis-Philippe (Daumier), chaque fois lorsque l’écrivain s’en prend à un aspect ou l’autre du système politique. On traite aussi, du procès fait à Zola, sous la démocratique IIIe République, pour avoir critiqué le fonctionnement de la justice militaire. Nouvelles poursuites pendant la seconde guerre mondiale, à l’encontre des auteurs déplaisant au gouvernement de Vichy ou à l’occupant allemand. Renversement de situation à la Libération : ce sont cette fois les écrivains collaborationnistes qui se retrouvent devant les juridictions et qui sont parfois sévèrement condamnés (ainsi Brasillach, condamné à mort). L’autre type de poursuites dirigées contre les écrivains concerne les ouvrages jugés contraires aux bonnes mœurs. Il y a des procès de ce genre dès le XVIIe siècle (Théophile de Viau). On en rencontre au XIXe siècle, les plus célèbres étant ceux qui visaient Flaubert et Baudelaire. La contribution examine, pour conclure, la question de la responsabilité des écrivains. Si nous sommes choqués par les ennuis faits à plusieurs auteurs par des régimes non démocratiques, il est en revanche normal que certains écrits, comme ceux qui glorifiaient l’antisémitisme ou d’autres théories des nationaux-socialistes, aient valu des poursuites à leurs auteurs.
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