Lettres à José Sidrim: Graphie des affections à Belém éclectique

Résumé

L'ouvrage analyse des lettres inédites qui communiquent des intérêts, des sentiments et des expériences établis à travers la relation de l'architecte José Sidrim (1881-1969) avec des personnalités nobles de la ville de Belém qui l'ont engagé pour concevoir et construire leurs maisons. Il retranscrit également, de manière inédite, les rapports importants pour la recherche historiographique de l'architecture et aussi dans le cadre de l'histoire sociale de l'art, en trois exemplaires: lettre de Guilherme Paiva (1926), Orlando Lima (1926) et Benedicto Passarinho (1927), écrit et envoyé à Sidrim à la fin des travaux. Par la compréhension de la culture écrite et des pratiques de correspondance de l'époque, ce travail vise à collecter et analyser des informations liées à l'exercice de l'architecture, compte tenu de sa portée sociale, des caractéristiques du métier d'architecte en son temps et de la construction d'une mémoire affective entre les maison propriétaire, architecte et immeuble. Il examine comment les rapports de ces lettres racontent les expériences et les rituels de la manière de faire de l'architecture à une époque d'innovation artistique et politique, reflet direct du panorama économique que la ville vivait à l'époque. Les lettres se révèlent être des rapports de la dimension des impacts que l'œuvre architecturale peut provoquer dans la mémoire et dans l'imaginaire social, tels que des déclarations, des épîtres affectives, en plus des produits sociaux. Par conséquent, à partir de la manipulation des concepts par Roland Barthes et Gilles Deleuze, la reconstruction idéologique et imaginaire d'un fragment du caractère nostalgique, moderne, idyllique de sa narration visuelle et de sa mémoire affective est visée, basée sur une telle graphie des affections.